Un espace de swap est utilisé sous Linux quand il n’y a plus ou pas assez d’espace en mémoire vive. Il est donc important mais pas obligatoire d’en avoir un. Il est d’usage d’avoir au moins une partition de type swap, mais il est tout à fait possible de s’en passer ou d’en avoir plusieurs.
Dans certains cas, comme un besoin temporaire de swap, des tests, un manque de place pour ajouter une partition swap dédiée, ou un bête oubli lors de l’installation, nous pouvons être amener à créer un fichier de swap, plutôt qu’une partition.
Création du fichier
La création du fichier peut se faire avec l’outil dd, en ligne de commande, afin de définir une taille, prenons par exemple 512Mo:
dd if=/dev/zero of=/swap bs=1M count=512
A l’issue de cette commande, nous aurons un fichier /swap de 512Mo rempli de zéros.
Formatage du fichier
La swap utilise son propre système de fichier, simplifié et adapté à la gestion de données en mémoire. Notre fichier /swap doit donc être formaté et marqué pour être identifié comme espace swap:
mkswap /swap
Montage du fichier
Nous pouvons maintenant utiliser ce fichier directement à chaud avec la commande suivante:
swapon /swap
A l’inverse pour l’arrêter:
swapoff /swap
Pour vérifier que cette nouvelle swap est bien utilisée nous pouvons utiliser plusieurs commandes:
free swapon -s
Ajout dans fstab
Pour utiliser ce fichier de swap de manière plus permanente (c’est à dire même après un redemarrage), il faut l’ajouter dans /etc/fstab. Il suffit d’y ajouter la ligne:
/swap swap swap defaults 0 0
Avec ça, au prochain reboot, le fichier /swap sera monté en swap, il est de type swap et utilisera les options par défaut.